Fait divers dans le Morvan : des plants de vigne dérobés, coup dur pour la renaissance viticole
- Jean de Leusse
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Le week-end dernier, un incident inattendu est venu assombrir la dynamique de renaissance viticole dans le Morvan. Sur les hauteurs d’un petit village proche de Lormes, une parcelle de vigne en replantation a été victime d’un vol pour le moins inhabituel : une trentaine de jeunes pieds ont été arrachés et emportés.
C’est au lever du jour, dimanche, que le propriétaire de la parcelle a fait la découverte. Alors qu’il venait vérifier l’état des ceps fraîchement plantés quelques semaines plus tôt, il a constaté des rangées incomplètes et des trous béants dans le sol. « C’est un choc. On met tellement d’énergie et d’espoir dans ce projet… Voir ces vignes disparaître du jour au lendemain, c’est décourageant », confie le viticulteur, visiblement ému.
La gendarmerie locale a été rapidement alertée. Les enquêteurs, venus sur place, privilégient plusieurs pistes. Le vol pourrait être l’œuvre de personnes souhaitant récupérer les plants pour les replanter ailleurs, ou bien un acte de malveillance destiné à décourager la démarche de replantation. Des relevés de traces ont été effectués, et les témoignages d’habitants du village sont en cours de recueil.
Au-delà de la perte matérielle, ce vol résonne comme un coup dur symbolique. Depuis quelques années, le Morvan tente de renouer avec son histoire viticole, autrefois riche et vivante. Des associations et passionnés travaillent à replanter les cépages traditionnels, parfois oubliés, afin de redonner une identité au terroir. Chaque pied de vigne planté représente non seulement un investissement, mais aussi une part d’histoire et de patrimoine à reconstruire.
Dans la région, la nouvelle a suscité une vive émotion. Plusieurs habitants ont exprimé leur soutien au viticulteur, proposant même de donner un coup de main pour replanter. « Le Morvan a déjà connu des périodes difficiles pour la vigne, mais il a toujours su se relever. Cet épisode ne doit pas nous décourager », a déclaré un membre d’une association de promotion du vin local.
Face à cet incident, certains évoquent la nécessité de renforcer la surveillance des parcelles, notamment grâce à des caméras ou des patrouilles plus régulières. Mais pour les viticulteurs, le défi reste le même : faire vivre un projet fragile, porté par la passion plus que par des moyens financiers importants.
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