La renaissance du vignoble de Chablis au XXe siècle

Au tournant du XXe siècle, le vignoble de Chablis traverse une période sombre. Le phylloxéra, un insecte ravageur, dévaste les vignes à la fin du XIXe siècle. À cela s'ajoutent les deux guerres mondiales et des hivers rigoureux, notamment celui de 1956, qui anéantissent une grande partie des ceps. La superficie du vignoble chute dramatiquement, passant de plus de 5 000 hectares au XIXe siècle à moins de 500 hectares dans les années 1950.

Face à cette situation critique, des vignerons passionnés décident de s'unir pour sauver leur patrimoine. En 1923, sous l'impulsion de l'abbé Balitrand, une coopérative est fondée : La Chablisienne. Son objectif est de mutualiser les ressources, partager les techniques et promouvoir les vins de Chablis. Cette initiative marque le début d'une renaissance pour le vignoble.

Dans les années 1960, de nouvelles méthodes de lutte contre le gel, comme les chaufferettes et l'aspersion d'eau, sont mises en place. La mécanisation et la modernisation des techniques viticoles permettent également d'améliorer la qualité et la quantité des récoltes. Grâce à ces efforts, le vignoble retrouve progressivement sa vigueur.

Aujourd'hui, le Chablisien s'étend sur environ 4 500 hectares et jouit d'une renommée mondiale. Les vignerons, héritiers de cette histoire de résilience, continuent de produire des vins blancs secs et minéraux, reflet du terroir unique de la région.

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